La coutellerie TB Groupe

Les valeurs portées par TB Groupe, fabricant de couteaux

À l’aube de leur adolescence, voire même dès l’enfance, les premiers fabricants de couteaux ne rechignaient pas à la tâche dans les rouets longeant la Durolle, la rivière qui traverse Thiers. Un siècle après les efforts produits par Marie Bonjean et ses compagnons, les descendants de ces émouleurs et polisseurs de lames continuent de porter haut la tradition thiernoise, véhiculant les valeurs de TB Groupe.

Les valeurs de TB Groupe

Fabricants de couteaux et héritiers d’un savoir-faire séculaire

Les premiers fabricants de couteaux de l’ère moderne

Il y a un siècle, la petite Marie Bonjean, née en 1908 et seulement âgée de 12 ans s’appliquait déjà à la confection et à la fabrication de lames, dans un bâtiment à étages appelé « rouet », ou encore « moulin à aiguiser ». Chaque jour, la jeune fille se consacrait à la fabrication de couteaux au Moulin Neuf, situé près de Thiers, en Auvergne.

Anciens ateliers de l’époque, les rouets étaient installés en bordure de la Durolle, sous-affluent de la Loire traversant notamment le département du Puy-de-Dôme. La mécanique de ces moulins à aiguiser fonctionnait grâce à la force hydraulique.

En été comme en hiver, une dizaine d’émouleurs se côtoyaient ainsi dans chaque rouet, travaillant avec ardeur à la production de lames. Environ 80 rouets étaient répartis sur la surface couverte par les 500 mètres de dénivelé en amont de la ville de Thiers.

La bonne humeur et l’humanité des fabricants de lames atténuaient quelque peu les conditions de travail difficiles et éprouvantes de cet univers laborieux caractéristique du début du XXème siècle.

Un travail dur effectué dans la bonne humeur

La position de travail des émouleurs était inconfortable et en hiver, le froid n’arrangeait rien. Couchés sur une planche avec leurs chiens sur les jambes pour les réchauffer, les ouvriers, dont les plus jeunes étaient âgés de seulement 14 ans, n’étaient pourtant pas réticents à la tâche. Ils appliquaient à bras tendus leurs bâtons porte-lames au dessus de grosses meules en grès qui tournaient dans la fosse. Cette posture peu commune leur permettait d’avoir plus de force dans les bras, favorisant ainsi un façonnage des lames plus efficace.

Les émouleurs de TB Groupe

Au premier étage des rouets, l’espace était réservé aux femmes et aux enfants.
« La chambre des dames » désigne une pièce destinée au polissage des lames façonnées par les hommes. La principale action du métier consistait à enlever les rayures laissées sur les lames par les grosses meules de grès.

C’était également un endroit de vie assez convivial. Il n’était pas rare qu’un émouleur du rez-de-chaussée jette son dévolu sur une polisseuse de l’étage ! Une idylle naissait alors entre les ouvriers, travailleurs complémentaires et partenaires de cœur dans la vie. Le petit à naître serait assurément émouleur, aucun doute là-dessus !

La transmission des valeurs de TB Groupe

L’union Tarrerias-Bonjean, acte de naissance de TB Groupe

C’est dans cet univers fortement empreint de sueur et de dur labeur que Marie Bonjean rencontra un jour, le long de la rivière, celui qui deviendrait son époux : Lucien Tarrerias, émouleur à Thiers depuis son plus jeune âge. La famille Tarrerias-Bonjean était née, la saga des fabricants de couteaux de Thiers pouvait débuter.

Marie Bonjean et Lucien Tarrerias étaient animés par les mêmes valeurs, celles du terroir et du travail bien fait. Au fil d’années consacrées à la fabrication de couteaux, ils parvinrent à la totale maîtrise d’un savoir-faire traditionnel et familial, alliant compétence technique et esprit d’innovation. C’est ce qui les conduisit à fonder, en 1962, la société Tarrerias-Bonjean (TB), avec l’aide de leur fils, Alexis-Georges Tarrerias.

Celui-ci ne tarda pas à faire prospérer l’entreprise familiale, reprenant le flambeau allumé par ses ancêtres de la plus belle des manières. Aidé de son épouse Andrée Tarrerias, Georges fit preuve de beaucoup d’esprit d’initiative, développant et faisant fructifier le bel héritage laissé par ses aïeux.

Valeurs familiales de fabrication du groupe TB

En créant et en réalisant ses propres produits finis, c’est-à-dire des couteaux avec un manche et non plus uniquement des lames, Georges Tarrerias lança la société TB dans une nouvelle ère : celle de la commercialisation des couteaux fabriqués par l’entreprise et de l’industrialisation de leur fabrication.

Une compétence transmise de génération en génération

Encore sur les bancs de l’école aujourd’hui, la sixième génération se tient pourtant fin prête à poursuivre l’œuvre de la famille Tarrerias-Bonjean.

Pour l’heure, c’est Eric Tarrerias, fils de Georges et Andrée, qui préside à la destinée de TB Groupe depuis 1989. Cinq ans plus tard, il a été rejoint dans sa mission par sa sœur Carole Tarrerias, également issue de la cinquième génération de cette famille thiernoise.

Tous deux veillent aujourd’hui à préserver les intérêts de la société avec une volonté affichée de faire vivre et perpétuer ce magnifique patrimoine familial. Malgré la mondialisation et une concurrence féroce des pays émergents, ils ont su insuffler l’élan nécessaire à l’activité de TB Groupe. Tout en développant le design des produits, la recherche, l’innovation et l’industrialisation des processus de fabrication de couteaux, ils sont parvenus à préserver le savoir-faire historique et les secrets de fabrication de la société.

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