Salon international du patrimoine culturel : 22e édition, du 3 au 6 novembre 2016
« Les chantiers remarquables du patrimoine »
C’est ce jeudi 3 novembre que la 22e édition du Salon international du patrimoine culturel ouvre ses portes au Carrousel du Louvre, à Paris.
Cette manifestation organisée par les Ateliers d’art de France est placée sous le patronage de la Présidence de la République et de l’Unesco. Elle attire à chaque fois une foule considérable. L’année passée, plus de 25 000 visiteurs avaient été recensés par les organisateurs.
Pendant trois jours, le public pourra ainsi déambuler en plein centre de Paris au gré des conférences, ateliers et stands d’exposition définissant un programme haut en couleurs.
Le thème retenu pour cette édition est le suivant : Les chantiers remarquables du patrimoine. Tailleur de pierre, ébéniste, coutelier, restaurateur d’art… Ce sont ainsi plus de quarante métiers qui seront représentés lors de l’événement.
Le musée de la coutellerie invité pour la première fois de son histoire
Le patrimoine coutelier thiernois sera représenté par le musée de la coutellerie et sa présidente, Élise Cousin, soucieuse de défendre « le patrimoine immatériel de la coutellerie thiernoise ».
Si les magasins spécialisés en coutellerie ne sont pas forcément légion dans la capitale, le stand réservé au musée de la coutellerie va donc combler ce vide pendant trois jours. De nombreuses créations et des pièces d’exception pourront être admirées par les amateurs de coutellerie et tous les curieux !
Pour l’occasion, différentes lames haut de gamme et représentatives du savoir-faire thiernois seront mises en avant. Vous pourrez ainsi admirer, entre autres :
- le traditionnel couteau de poche Le Thiers®,
- un Passe-Partout,
- un couteau Alpin,
- une Aile de Pigeon,
- un Yssingeaux.
Il paraît primordial de « valoriser et transmettre les savoir-faire du métier de coutelier qui constituent un patrimoine immatériel considérable », poursuit Elise Cousin.
Un enjeu important pour le musée de la coutellerie et Thiers
La ville de Thiers placée sous les feux de la rampe
À travers la présence des dirigeants du musée de la coutellerie, c’est l’ensemble des artisans et fabricants couteliers de la ville de Thiers qui sera représenté dans la capitale.
L’occasion est belle pour les exposants puydômois de refléter l’image de la ville et de promouvoir de la plus belle des manières et de façon concrète les traditions culturelles et le savoir-faire du bassin thiernois en termes de coutellerie. Et aussi de faire parler d’une région dynamique, peut-être parfois trop sous-estimée à l’échelon national, qui mériterait davantage de reconnaissance !
Les choses vont peut-être bientôt évoluer dans le bon sens puisque des bruits de couloir insistants font état d’une possible inscription de la culture coutelière thiernoise sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco. L’Office de tourisme de Thiers Communauté fera d’ailleurs également partie du voyage afin de faire connaître le territoire…
En attendant, c’est le moment d’aller supporter à Paris le musée de la coutellerie, la ville de Thiers et la région Auvergne !
Couteaux de luxe et gravure
Coutelier résident au musée de la coutellerie de Thiers, Benjamin Girard a activement participé à la confection des 5 lames spécialement créées pour marquer l’événement. Une cinquantaine d’heures de travail pour chaque couteau a été nécessaire, le prix d’une qualité inégalée.
Fruits d’une maîtrise technique et artistique à nulle autre pareille, les manches de ces couteaux de poche pliants uniques sont fabriqués à partir de matériaux d’exception (bois prestigieux tels que l’amboine et le cocobolo.)
Un atelier de gravure sera également mis en place sur le stand du musée de la coutellerie. Hérités d’un savoir-faire très ancien, les secrets de la gravure en taille-douce à l’aide d’un burin seront dévoilés au public. Un moment à ne manquer sous aucun prétexte !
Le mot de la fin revient à Benjamin Girard : « Sans faire trop vieux jeu, nous voulons montrer que, même si nous travaillons main dans la main avec le savoir-faire industriel, la préservation de ce patrimoine immatériel passe par des démonstrations artisanales pour une bonne transmission des savoirs. Nous serons là en tant que médiateurs pour sauvegarder le savoir-faire coutelier et éveiller peut-être des vocations car c’est un secteur qui marche bien. »